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Les apports de SAP S/4HANA [2/3] – Quand la puissance du In-Memory se met au service de la gestion de trésorerie

Businessman is in office with multiple screens. Conception of exchange and money

Jusqu’à présent mal-aimée des spécialistes, la gestion de trésorerie SAP a été entièrement repensée pour SAP S/4HANA. La puissance de la base In-Memory, couplée à l’intégration de fonctions Machine Learning, permet de remodeler le quotidien des utilisateurs. A la clef, une automatisation croissante des tâches à faible valeur ajoutée et davantage de capacités de pilotage.

Par Thibaut Parent, Responsable de l’équipe projets Finance chez PASàPAS

 

Thibaut Parent, Responsable de l’équipe projets Finance chez PASàPAS

Historiquement, SAP était peu exploité par les gestionnaires de la trésorerie, qui lui préféraient des solutions tierces. Les raisons de cette désaffection étaient multiples : fonctionnalités non couvertes, nécessité d’un paramétrage très poussé, performances décevantes, ergonomie discutable. Sans oublier le fait que l’emploi du module de pilotage de la trésorerie nécessitait une licence additionnelle. Avec SAP S/4HANA, SAP a donc totalement refondu ses outils de gestion de trésorerie et repensé leur philosophie.

 

 

 

Le principe de base est simple. SAP a intégré à SAP S/4HANA des fonctionnalités clefs de gestion opérationnelle de la trésorerie. Pour aller plus loin, une solution additionnelle – Cash Management – propose à la fois une gestion opérationnelle élargie de la trésorerie et son pilotage dans une démarche très large, incluant des passerelles vers les banques ou les plateformes de trading, des fonctions de Machine Learning ou encore un module de simulation. La logique de cette approche ? Offrir aux structures les plus petites les fonctions clefs de la gestion de trésorerie, tout en proposant, pour les organisations ayant les besoins les plus poussés, un module plus complet couvrant l’ensemble du périmètre fonctionnel. Y compris des fonctions opérationnelles plus évoluées, comme les workflows d’approbation.

 

De la vision agrégée à l’opération unitaire

Par ailleurs, le passage à SAP S/4HANA se traduit par un bouleversement complet de la logique applicative. Dans la dernière génération de progiciels SAP, les pratiques des utilisateurs sont transformées par l’intégration des fonctions décisionnelles et transactionnelles. Aboutissant à une généralisation de la démarche dite de « Drill-down », consistant à partir d’une vue agrégée de l’information pour descendre, par une série de clics, à l’opération unitaire. Et systématiquement sur des données temps réel. En la matière, la tuile Fiori la plus marquante reste l’analyseur de trésorerie, intégrée nativement à SAP S/4HANA. L’utilisateur accède à différents niveaux de consolidation des flux financiers à une semaine et peut redescendre au niveau de la transaction unitaire, à laquelle sont éventuellement associés des éléments qualitatifs, comme le niveau de certitude d’un versement en fonction de sa source.

On retrouve cette même logique, sur un temps plus long, dans la tuile de gestion de liquidités proposée dans Cash Management. En jouant sur les niveaux de certitude associés aux versements prévus, cette interface est à même de proposer différentes projections. En parallèle, une autre tuile propose également une vision pondérée de l’évolution de la trésorerie en fonction des habitudes de paiement des différents clients, et non plus seulement des conditions de paiement.

 

Construire ses propres outils de pilotage de la trésorerie

Au-delà de ces applications prêtes à l’emploi, les capacités de HANA autorisent une autre approche, basée sur la création de vues depuis la base de données (les CDS pour Core Data Service). Et ce, toujours avec des données temps réel, contrairement aux cubes que nous manipulions sur les architectures traditionnelles. Ces CDS permettent aux entreprises de bénéficier de toute la puissance de la base In-Memory pour, par exemple, recalculer le délai moyen de paiement d’un client avant de l’appliquer ensuite aux analyses effectuées dans SAP S/4HANA. Le tout sans paramétrage, contrairement aux fonctions similaires proposées en standard par les tuiles Fiori.

Pour une entreprise qui n’a pas installé Cash Management, ces CDS constituent une façon de construire ses propres outils de pilotage de la trésorerie. Par exemple, en bâtissant une projection des rentrées de cash en fonction des habitudes de paiement des différents clients. Avec un effort limité, le requêtage étant en grande partie graphique, limitant ainsi les temps de développement. Cette approche offre deux autres avantages. D’abord, comme les champs de la base sont pour la plupart standards, les requêtes sont transposables d’un système à l’autre. D’autre part, cette technique permet de travailler de manière incrémentale. On peut ainsi compléter l’application les prévisions de rentrées de cash par les commandes validées, puis par les prévisions budgétaires ou encore par des simulations d’évolution de la masse salariale, offrant ainsi une vue plus complète et à plus long terme des mouvements de trésorerie de l’organisation. C’est d’ailleurs cette logique que nous exploitons pour bâtir une offre PASàPAS sur étagère, basée sur les CDS. Aujourd’hui, la partie touchant à l’intégration du réel et du backlog – autrement dit des commandes – est finalisée. Le volet prévisionnel est encore en développement, du fait des rapprochements en cours entre différentes technologies SAP évoluant dans ce champ.

 

Se focaliser sur les aspects stratégiques et de pilotage

Notons d’ailleurs que, dans SAP S/4HANA, les vues CDS sont aussi exploitées pour stocker les projections budgétaires. Un outil de saisie fourni par l’éditeur permet de modifier les projections du progiciel pour recalculer les prévisions de liquidités. Ce qui permet à une entreprise de simuler différentes versions de ses budgets. Les vues CDS ainsi créées pourront être consommées dans des applications SAP, comme BW, mais aussi dans des applicatifs tiers. Ce qui permet de diffuser simplement ces vues, couplées aux autorisations d’accès qui les accompagnent.

L’ensemble de ces évolutions, ainsi que l’arrivée de fonctions de Machine Learning permettant, par exemple, de faciliter l’intégration des extraits de compte (via le rapprochement des factures émises et des écritures de banque), constitue une transformation importante du quotidien des utilisateurs. Avec, à la clef, des gains de temps importants sur des tâches à faible valeur ajoutée. Donc une capacité à s’attacher davantage aux aspects stratégiques ou de pilotage. Par exemple, les fonctionnalités de gestion du cashpooling, avec des transferts automatiques de fonds selon des règles définies par le comptable, permettent aux opérationnels d’éviter des opérations fastidieuses sans réel bénéfice pour l’entreprise. Dans le contexte actuel, où la trésorerie est redevenue un sujet clef du fait du contexte économique, le temps passé à intégrer des extraits de compte ou à effectuer des virements interbancaires devrait plutôt être exploité pour concevoir différents scénarios de projection de trésorerie. Scénarios qui définiront la stratégie future de l’entreprise et, peut-être, conditionneront sa survie.

 

Découvrez notre volet n°1 « Réinventer la logistique par l’exploration de la donnée »

Découvrez notre volet n°3 « Comment le Machine Learning rend l’entreprise plus intelligente »

 

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