Le spécialiste de l’emballage pharmaceutique a migré son ERP vers SAP S/4HANA. Après un faux départ et une nouvelle planification, le projet s’est effectué dans les délais. De type big-bang, la migration pour toutes les filiales s’est déroulée sans encombre.
SGD Pharma est spécialisée dans l’emballage pharmaceutique, plus précisément, les flacons en verre. La société produit plus de 8 millions de flacons, fioles et ampoules quotidiennement, soit plus de 3 milliards par an. SGD Pharma propose également des services complémentaires tels que le siliconage interne des flacons ou la plastification du verre. Présent en Europe et en Asie, le groupe compte cinq usines de production basées sur ces deux continents. Elles sont toutes certifiées ISO 15378. La société compte 10 agences commerciales et un réseau de distribution mondial de 90 agents et distributeurs. Elle travaille avec plus de 2500 fournisseurs implantés sur les 6 continents. Le groupe a été racheté par PAI Partners, il y a deux ans environ. Son chiffre d’affaires consolidé pour 2022 montait à 415 M d’euros. D’envergure mondiale, la société compte 3100 employés dont un tiers en France.
En 2021, le constat s’impose. La maintenance d’Oracle V12, la base de données hébergeant les données de l’ERP, va s’arrêter en juillet 2022. Le système d’information est alors basé sur les modules FI, CO, MM, SD et WM de SAP ECC. « 20 à 30 % des fonctionnalités sont basées sur des développements spécifiques », détaille Adrien Kittler, Responsable d’exploitation SAP. Si l’obsolescence de cette base de données justifie à elle seule la migration vers SAP S/4HANA, le projet est également l’occasion de (re)documenter les processus métiers, en français et en anglais, avec l’objectif de faciliter les étapes de tests, et, à terme de les standardiser. Ce qui facilitera entre autres l’intégration de la filiale indienne, « cette dernière est sur RISE. La fusion des deux ERP est envisagée dans le futur. », détaille Arnaud Carrard, DSI du Groupe. Enfin, bénéficier des dernières avancées de sécurité de SAP supposait de passer sur S/4HANA.
Une fois la décision prise, « nous étions motivés pour effectuer cette migration rapidement. L’arrêt du support prévu pour 2027 sur ECC*, risque de provoquer quelques embouteillages dans le lancement de projets, au vu de la pénurie de compétences sur S/4HANA », souligne Arnaud Carrard.
Une note de cadrage permet de définir les grandes lignes du projet et SGD Pharma décide alors de migrer son ERP dans un environnement Cloud Privé infogéré par son partenaire habituel.
En 2021, SGD Pharma publie un appel d’offres. PASàPAS est retenu notamment « pour son discours pragmatique », souligne Arnaud Carrard. L’expérience du prestataire, ayant déjà accompagné à l’époque 7 projets sur S/4HANA, joue également en sa faveur. La DSI opte pour une approche Brownfield. « Nous opérons des sites de production 24/24, ce qui suppose de limiter au maximum les interruptions de services, insiste le DSI. L’objectif était parallèlement de limiter au maximum l’impact de la migration sur les métiers. » Dans ce but, l’ERP est porté à iso-fonctionnalités. Et dans la même logique, « La DSI a choisi de conserver, au moins dans un premier temps, les interfaces classiques pour limiter les efforts de formation des utilisateurs », ajoute Adrien Kittler.
Lancé en 2021, le démarrage du projet est dans un premier temps un peu chaotique. Quelques mois après, un nouveau planning est défini avec PASàPAS qui renforce le pilotage et met en ligne les équipes ad hoc. « Ils ont su réagir au bon moment et trouver les bonnes compétences », souligne Arnaud Carrard. Les mois suivants ne sont pas un « long fleuve tranquille », se souvient en souriant le DSI. Les tests et la correction des spécifiques mobilisent en particulier toutes les parties prenantes. Une charge de travail d’autant plus intense que la DSI a pris sur elle une partie des tests pour alléger l’impact sur les métiers. PASàPAS s’est investi sur les fonctionnalités de Crédit Documentaire. « Tout le monde a mis du sien », résume Arnaud Carrard. Au final, les délais sont tenus et le choix est fait de basculer sur la nouvelle version pendant un week-end. Un challenge, d’autant plus important que cette étape doit prendre en compte le décalage horaire avec le site de production basé en Chine. « Le déploiement s’est effectué sans problème », souligne le DSI. Le projet n’a impacté les métiers qu’à la marge et quasiment pas la production. Les quelques « tickets » restants, ont été résolus au cours des six semaines suivantes, pendant l’étape d’hypercare, prévue par PASàPAS. Côté métier, la clôture comptable annuelle du Groupe s’est effectuée à la date habituelle. « Certains projets se déroulent sans heurts… jusqu’à la mise en production. Dans notre cas, cette étape cruciale a été une réussite. Et ce, notamment grâce à PASàPAS », conclut Arnaud Carrard.
*2030 avec un coût supplémentaire
